Jean-Paul Proix
né en 1926 à Chamalières.
Je fais partie d'une génération qui eut pour phares Picasso,
Matisse, Kandinsky, Klee et Fernand Léger dont je fus l'élève.
Une génération surtout préoccupée par la forme, l'écriture, le signe
et assez peu par le sujet. Le rôle de témoin de son temps nous semblait
réservé à la photographie. Et pour cette raison, je me suis progressivement
orienté, à partir de 1956 vers la '' non figuration '' avec des préoccupations
plus ou moins proches du groupe '' Cobra '', et cela jusqu'en 1969.
Cependant l'absence de référence à la réalité aboutissant parfois
à l'esthétisme, j'eus le sentiment de refaire souvent le même tableau
et envie d'autre chose.
Par réaction, je choisis l'hyperréalisme pour une assez longue durée
(période émaillée cependant par quelques crises d'abstraction)
et depuis 2004, j'ai éprouvé le besoin de m'orienter vers une autre forme
d'expression, où l'inconscient, le geste et la couleur se libérant
de la représentation objective, ma démarche devient plus ludique
et les surprises quasi quotidiennes.